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[casi] The US Mongols in Iraq remove tomb of Michael Aflaq




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Dear all,

why hasn't anybody picked up this story? How much worse can it get? Removing the tomb of one of the 
founding fathers of Arab Nationalism, the man who was a major source of inspiration for a.o. Nasser 
of Egypt and others. You may disagree with the philosophy of Michel Aflak, but why eradicate the 
history of the Iraqi people? It's a crying shame. The US Mongols continue to destroy the collective 
memory, history and culture of the Iraqi people. Tabula rasa. A new start of Iraqi history with 
McDonalds-Coca-Cola. Here are 2 articles in French, and one in English about this barbarious act. 
How much deeper can Western civilisation sink? How much deeper?

Greetings.

Dirk Adriaensens

www.SOSiraq.org



La profanation de la tombe de Michel Aflak à Bagdad:

 Un acte barbare



En rasant à Bagdad la tombe de Michel Aflak, le fondateur du parti Baas, sans laisser à sa famille 
la possibilité de récupérer le corps du défunt, les troupes d'occupation américaine ont commis un 
acte qui rappelle les pratiques barbares de temps qu'on croyait révolus.



Michel Aflak, né à Damas en 1912, est mort à l'Hôpital militaire du Val de Grâce à Paris, en 1989 
avant d'être enterré à Bagdad où il s'était installé après la prise du pouvoir par le Baas en 1968.



Michel Aflak, intellectuel francophone, avait fait ses études à la Sorbonne de 1928 à 1932. A 
Paris, il avait fondé la première Union des étudiants arabes, avant de revenir en Syrie où il 
enseigna l'Histoire puis fonda un cercle de pensée qui, en 1947, devint  le parti de la renaissance 
arabe, le Baas, qui se répandit dans la plupart des pays arabes, du Golfe à la Méditerranée. Michel 
Aflak s'était installé en Irak après la prise du pouvoir par le Baas en 1968.



Le grand orientaliste Jacques Berque - président fondateur des Amitiés franco- irakiennes -  a 
défini la philosophie politique de Michel Aflak comme la philosophie arabe la plus théoriquement 
fondée du XXè siècle. Sa pensée défend l'idée de l'unité de la nation arabe dans un  nationalisme 
arabe résolument moderne, progressiste et laïc. Ayant subi l'influence du personnalisme d'Emmanuel 
Mounier, Aflak était un authentique humaniste, soucieux avant tout de l'épanouissement et de la 
dignité de la personne humaine.



Pur intellectuel, Michel Aflak avait toujours refusé d'exercer la moindre fonction gouvernementale. 
Respecté dans tout le monde, il demeure le symbole d'une certaine idée de l'émancipation et de la 
dignité  du peuple arabe.



En rasant la tombe du fondateur du parti Baas, les Etats-Unis croient sans doute pouvoir effacer 
toute trace du baasssisme en Irak, mais ils ne pourront brûler tous les livres de Michel Aflak, ni 
effacer ses idées des esprits de centaines de milliers d'Arabes qui ont été et restent ses 
disciples. Ce n'est pas non plus ainsi que les troupes d'occupation américaine parviendront à 
réduire la résistance irakienne qui se réclame de son combat.



Le 12 octobre 2003



Profanation de la tombe de Michel Aflak,

fondateur du Parti Baas



2. Le silence des médias occidentaux



Le communiqué des Amitiés franco- irakiennes (AFI - Flash n°2, du 12/10/03) sur la profanation de 
la tombe de Michel Aflak par les troupes d'occupation américaines n'a été repris par aucun grand 
média français. Il a néanmoins eu pour résultat d'obliger un représentant de l'Autorité provisoire 
de coalition (CPA) à aborder le sujet.





Selon le quotidien libanais L'Orient- Le Jour (17/10/03), Charles Heatly, porte-parole de l'US Army 
en Irak,  a démenti la destruction du mausolée en disant que « selon ses informations, la statue de 
Michel Aflak était toujours debout » .



De Paris où il réside, Iyad Aflak, fils du fondateur du parti Baas et ancien diplomate à l'UNESCO, 
s'est indigné du démenti américain. Il y a, a-t-il précisé, « deux statues à cet endroit. Répondre 
sur l'état d'une statue alors que la question porte sur la profanation d'une tombe est méprisable. 
De qui se moque-t-on ?». Il s'apprête à demander à la Croix-Rouge internationale de se rendre sur 
les lieux pour savoir ce qu'il est advenu de la dépouille de son père.



L'information sur la profanation de la tombe de Michel Aflak est d'abord parue le 10 octobre dans 
Al-Ta'akhi (Fraternité), quotidien kurde dépendant du Parti Démocratique du Kurdistan (PDKI) de 
Massoud Barzani. Elle a été reprise par l'AFP dans son bulletin en langue arabe et la nouvelle a 
suscité une vive émotion dans le monde arabe. Plusieurs quotidiens - Al Hayat, Al Nahar, Al Safir, 
Al Khalij, Al Moustaqbal, Al Watan - des télévisions et de nombreux intellectuels éminents à 
Beyrouth, Amman, Qatar et Londres, ainsi que dans les pays du Golfe, ont condamné l'ignominie.



L'histoire de l'Irak - depuis les temps les plus anciens-  est jalonnée d'invasions et de 
massacres. Mais à l'inverse de ce qui vient de se passer, le peuple irakien a toujours respecté les 
morts, même ceux de ses ennemis.  Par exemple, le tombeau du Général Maude - conquérant anglais de 
Bagdad après la Première guerre mondiale - n'a jamais été sali, pas plus que les tombes des soldats 
britanniques qui l'entourent. Ils sont pourtant enterrés à la vue de tous, dans un des principaux 
quartiers populaires de la capitale. Autre exemple : bien que critiqués ou détestés en leur temps 
par la population, les dépouilles de Fayçal 1er et Fayçal III, rois hachémites d'Irak, ont 
l'honneur d'un mausolée, embelli sur ordre du président Saddam Hussein.



L'idée de raser le mausolée de Michel Aflak est, dit-on, d'Ahmed Chalabi, l'âme damnée du Pentagone 
au sein du « Conseil de gouvernement irakien ». Paul Bremer, le gouverneur américain, l'a trouvée 
intéressante et a mis à sa disposition des spécialistes du génie militaire et des engins pour 
détruire le dôme et les murs de l'édifice. La grande salle au sous-sol qui comprenait un musée, une 
bibliothèque et une médiathèque, où étaient entreposées les archives du défunt, aurait été saccagée 
et comblée avec les gravas.



Comme toujours les Américains se rendent compte trop tard de leurs erreurs. Ils tentent en vain 
d'apaiser par des déclarations dilatoires l'indignation que cet acte a soulevé en Irak et dans les 
pays arabes. Pour l'instant, aucun journaliste n'est autorisé à se rendre sur les lieux sous 
prétexte que la tombe est située dans la « Zone verte », un quartier stratégique réservé à l'Etat 
Major yankee et interdit aux bagdadis. Paul Bremer réside à quelques centaines de mètres dans 
l'ancien palais présidentiel. Mais les Américains ne pourront pas cacher longtemps la vérité et 
empêcher les Arabes de traiter George W. Bush de. profanateur de sépulture !



En attendant, le gouvernement et la presse française se taisent. Ils parleront sans doute de cette 
affaire quand il n'y aura plus de risque de déplaire aux Américains !



Al-Ta'akhi: US in Iraq remove tomb of Michael Aflaq
Iraq-USA, Politics, 10/9/2003

An official in the Iraqi police said that the American forces removed the tomb of the founder of 
the dissolved Baath party, Michael Aflaq, and leveled it to earth, in implementation of the 
decision to desolve this party following the collapse of Saddam Hussein's regime.

The Iraqi daily al-Ta'akhi ( fraternity) paper quoted the source as saying yesterday that the Iraqi 
police attended the removal process of the "tomb of the founder of the Socialist Arab Baath Party 
which was removed with the help of vehicles which leveled the tomb to earth."

The source explained that "the removal of the tomb came following the decision taken by the Interim 
Governing Council in Iraq to eradicate the Baath party."

The source added that the area where the tomb exists, which was used to be allotted for officials 
residence in the former regime, will be converted to public gardens and resorts.

The tomb which is situated near the presidential palace, adjoining the party's national leadership 
building ( downtown ) of Baghdad was built in the 1980s at an area of 10 square KM. It include a 
dome with a bronze statue for Aflaq in front of it.



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